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L'AME DES SAISONS


Le texte en losanges légers
S’ouvre à la pointe des clochers
Et se rengorge en courbes molles
Autour des cigognes qui volent.

Tantôt il abrite en un creux
Un moulin à barbe de glace,
Et tantôt un bois blanc où passe
Une vieille courbée en deux.

Parfois il cerne un étang bleu
Où des demoiselles patinent
Qui haussent leurs manchons d’hermine
Des deux mains contre leurs narines.

Mais il fait ses plus beaux circuits
Autour des messes de minuit
Qui sur la neige pure luisent
Aux vitraux roses des églises.

Ensuite il montre en s’évasant
La chasse au loup rouge de sang
Qui, roulant sur la neige, grince
Aux lévriers à museaux minces.