Page:Kinon - L’Âme des saisons, 1909.djvu/201

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
197
LE VENT ET LES FEUILLES MORTES
VI


Quelle est cette musique et quelle est cette voix ?
Est-ce toi qui m’appelles, mon âme, est-ce toi ?
 
Voici que j’ai tremblé d’effroi jusques aux moelles,
J’ai peur de toi comme d’un puits rempli d’étoiles.

Je ne te connais pas... Je ne te connais plus...
Ta voix sonne de loin comme les angelus.
 
Laisse-moi dans la brume, au pays des mensonges,
Ah ! laisse-moi flotter, songe parmi les songes...