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I


MATIN DE SEPTEMBRE


Maintenant qu’un matin d’automne calme et clair
Se soulève au-dessus des brumes violettes
Et qu’une fade odeur d’herbe et de poires blettes
Traîne languissamment dans la tiédeur de l’air ;

Maintenant que, parmi les treillages, Septembre
Offre aux frelons fiévreux ses grappes d’encre et d’ambre
Et que, sous la rosée et le soleil, les fleurs
Ont un air de sourire en essuyant leurs pleurs ;