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LE VENT ET LES FEUILLES MORTES


Sanglote le néant de vivre, sourdement.
Pourtant, par ce midi plus tiède, où son épaule
Tressaille au doux soleil d’octobre qui la frôle,
La statue ouvre l’œil très lentement... — L’azur
Comme une immense fleur mourante s’étiole,
Quelques lents papillons floconnent dans l’air pur,
La feuille morte au soleil tiède fleure,
Pendant qu’un angelus lointain
Neige en convolvulus d’argent sur le jardin.

Alors, celui qui fut de pierre, des deux mains
Voile sa face longuement, et pleure...