Page:Kinon - L’Âme des saisons, 1909.djvu/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
109
LE SOLEIL ET LES ROSES
LE CANTIQUE DES PARFUMS


Ma Bien-aimée est comme une rose dans l’ombre.
Je la cherche partout et ne la trouve pas,
Encore qu’elle veille en l’air suave et sombre.
Un peu de tiède pluie a mouillé les lilas…
Ma Bien-aimée est comme une rose dans l’ombre.

J’ai tordu mes deux mains sur ma poitrine en feu.
Je le jure, ô troublants parfums, benjoin et myrrhe
De la mystique nuit qui brûle devant Dieu,
Elle est ma Rose et c’est son parfum que j’aspire !
J’ai tordu mes deux mains sur ma poitrine en feu.