marquise de votre logis des Batignolles.
Georges ne répondit pas tout de suite.
— Monsieur le marquis, dit-il enfin, Mme de Tancray a consenti, il est vrai, à venir voir dans mon atelier mes essais d’amateur ; pour ce fait-là, pour ce fait d’avoir entraîné la marquise à des démarches imprudentes, je vous dois une réparation.
— La marquise de Tancray, répondit le gentilhomme avec un sourire plus douloureux que des plaintes, aurait pu vous repousser en effet, car vous n’êtes pas de ceux qu’elle prend d’habitude ; d’ordinaire elle cherche ses amants plus bas !
— Vous en avez menti ! s’écria Georges avec un geste de rage, vous calomniez lâchement une femme.
— Pardon, Monsieur, reprit le marquis, cette femme est la mienne, et il convient que vous sachiez la vérité sur son compte :
Jusqu’à ce jour, la marquise de Tancray m’avait donné pour rivaux mes valets de chambre, mes palefreniers et mes garçons d’écurie ; je ne pouvais que les faire sortir de chez moi en leur offrant de l’ar-