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LA BARONNE À LA COMTESSE.


Ma chère comtesse,

Ce que vous m’écrivez me comble de joie ; j’ai pleuré d’attendrissement à ce projet digne des preux ; mon cœur de patriote a tressailli d’allégresse aux nobles élans de votre enthousiasme. Certainement j’arriverai bientôt, mais tâchez qu’on ne me nomme pas secrétaire ; c’est trop flatteur, et j’aime, vous le savez, la douce obscurité… Puis, sans le secours de Dieu, nous sommes si faibles ! et il y a des moments où Dieu est si occupé ; il oublie de se tourner vers nous… et alors… Tenez, comtesse, bien décidément, je ne me crois pas digne de faire partie de l’œuvre des Résistantes ; mais j’irai féliciter ces dames.

Baronne de Puypanier.