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pour vous décider ; c’est plus que je n’en accorde à personne. »

La femme se rend : elle a perdu le goût des amours pures ; elle se moque d’elle-même et de ses jeunes rêveries ; débarrassée des scrupules gênants, les vingt-quatre heures écoulées, elle tend sa main à celui qui l’initie au moyen d’être heureuse : se remplacer promptement, sans regrets et sans querelles.

Et folle, grisée de sophismes, étourdie de romans dangereux où la nervosité et le réalisme sont versés à hautes doses, conviée aux amours faciles par les systèmes, les idées des écrivains à la mode, ses remords s’effacent ; elle arrive à une apathie pleine d’une émotion larmoyante, au goût du libertinage avec des théories sentimentales, à une curiosité d’esprit, à un mensonge idéal qui lui apparaît comme le plaisir suprême.

Ne bâillez pas, petite baronne, je ne serai plus longue. Vous, moi et les femmes