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l’imagination ont leur part, nous présentent surtout des « images idéales » de la vie.

Essaierai-je, à mon tour, de présenter une image, idéale et réelle pourtant, de cette femme généreuse, éloquente et sincère qui est un des grands écrivains de son pays ? La tâche serait bien au-dessus des forces d’un préfacier obscur qui ignore la langue et presque tout de ce pays. En Suède même Ellen Key a été souvent assez mal jugée et parfois peu comprise. Il n’est pas étonnant qu’en France elle ait été comprise encore un peu moins, qu’elle y ait été jugée d’une façon sommaire et insuffisante.

Deux livres[1]l’ont déjà fait connaître au public français, livres très vivants qui parlent du mariage, de l’amour, de la femme, de l’enfant et de son éducation à l’époque actuelle. Sujets attachants à voir traités par une femme de cette valeur qui les a toujours abordés, avec une prédilection passionnée. Séparés de ce qui les rattache aux opinions générales de l’écrivain, conçus, encore qu’ils soient mal composés et que le volume de l’Amour porte en exergue une citation de

  1. De l’Amour et du Mariage. — Le Siècle de l’Enfant. (Ernest Flammarion, éditeur.) La traduction du premier de ces livres est précédée d’une très intéressante préface de M. Gabriel Monod. Le livre forme la première série des Lignes de la Vie.