eut encore des dissidents. — Voici la nomination de M. de Courson, indiquée dans celle de mon père :
« Au nom du Roi, nous, commandant le département des Côtes-du-Nord, pour Sa Majesté Louis XVIII, en vertu des pouvoirs qui nous ont été confiés le 28 avril par M. de Sol de Grissolle, maréchal des camps et armées du Roi en Bretagne, nommons, etc.
» De notre quartier général de Plaintel, le 2 juin 1815.
Cette infamie de la République, qui a induit en erreur beaucoup d’écrivains étrangers à la Bretagne, est pourtant trop réelle. On avait armé et jeté à travers la Bretagne les galériens de Brest, et on leur avait prescrit de tuer, d’incendier, afin de terroriser les campagnes particulièrement et de discréditer la Chouannerie. Outre les affirmations de tous les auteurs bretons, j’extrais des Étapes d’un Volontaire de l’An II les preuves suivantes[1] :
« … À présent, dit Alexis Monteil, comme on pourrait m’accuser d’avoir, pour créer un épisode dramatique, inventé l’existence des Faux-Chouans, je demanderai la permission de citer quelques autorités incon-
- ↑ Les Étapes d’un Volontaire de l’An II, par Alexis Monteil, de l’Académie Française, page 431.