Hommes ; et les plus haultes dames,
Les haults barons ; les attitrés femmes 9
Selon elles orent ains .
Sans mariage autre promis,
Chascune seloo-son paraige,
Et ainsi croissoît leur lîgnaige»
Mais quant fils enfantoient,
A leurs pères les transmettoient.
Mais aux femelles par grant cure,
Elles donno’ent nourriture.
Aux nobles la mamelle dextre
Sechoient. Mais de la senestre t *
Les non nobles de’sais’ssoient
De tout lait, et tarissoient.
· · · · · · · · · · · · · · · ·
· · · · · · · · · · · · · · · ·
Elle continue leur histoire jusques à la mort d’Hercule ; mais qui ne connoît cette fable dans Ovide et Sophocle, et qui pourroit la lire après eux dans notre Christine ? Elle parle ensuite de la guerre de Troye et de la généalogie des Troyens. Nous pouvons répéter encore, ne lisons pas une Iliade de Christine de Pisan ! Tout ce qu’on peut lui accorder, c’est d’avoir suivi Homère assez exactement ; mais dans quel style ! De Troye, elle en vient à l’histoire Romaine, et suit également Virgile pas à pas. L’histoire de Didon n’est pas intéressante ; celle de Romulus et des premiers rois de Rome est assez exacte, aux détails près. Elle se trompe sur l’histoire de Lucrèce, qu’elle dit être fille de Brutus,