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Dans la cinquième partie, elle passe à l’histoire des Assyriens, des Mèdes et des Perses ; elle peint la grandeur et la décadence de ces empires, les règnes de Sémiramis, de Cy ras, de Xercès, d’Artaxerces, en femme qui connoissoit bien l’histoire ancienne et l’esprit des nations, sauf quelques erreurs où sont tombés d’autres auteurs depuis elle, quoique plus instruits et plus éclairés. Elle parle d’Holopherne, de Judith, d’Assuérus, d’Esther, &c. ; bientôt elle se transporte en Grèce ; elle discourt de Thèbes et de ses cent portes, d’Amphiarus, d’Etéocles, de Polynice, d’Adraste, et de leurs sanglantes guerres. Elle passe ensuite aux républiques, et celle d’Athènes est la première ; elle parle aussi de la Crète, pays riche, fertile et bien deuement administré. Mais là elle finit son livre, sans entrer dans aucun détail sur Lacédémone ni sur les guerres contre les Perses.

Elle rend un hommage aux Amazones, dont elle décrit les exploits militaires et la forme du gouvernement.

    Ainsi les femmes commeneierent,
    Porter armes qui s’avancierent ;
    Puis par mouit haulte renommée,
    Victoires orent en mainte armée,
    Et maint grant voyages accomplirent.
    Entre elles tel loy establirent,
    Que pour avoir lignée ystroient (ystrer, sortir)
    De leur reigne (royaume) ; et la cognoitroient