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au cœur ? — Ah ! mon brave, si je n’avais que vingt ans ! mais je serais un fou de m’aller amouracher d’une jeune fillette de dix-huit, et encore, élevée auprès d’une dame de la cour ! tout de même, c’est qu’elle est bien jolie, et vrai comme je le dis, c’est qu’elle me parle volontiers ; comme quand je suis de garde au poste, c’est moi qui la suis à la promenade, et qui accompagne ceux qui lui portent à manger, elle et sa belle maîtresse ont toujours quelque chose de gracieux à me dire, et même la jeune lady m’offre parfois un verre d’excellent vin ; ça ne se refuse pas, du vin, surtout pour