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pourraient subsister, un petit nombre vit, le reste végète, languit et meurt. Ô Caroline, que possèdes-tu dans ce vaste univers ? une âme déchirée par le tourment de savoir aimer, et de se sentir repoussée du sein de ses amis par la misère et les préjugés ! » Le réveil est un moment délicieux pour celui qui n’éprouve aucune peine ; mais le malheureux qui compte ses jours par les souffrances de l’âme, s’effraye à la vue des heures qu’il va compter dans l’attente ou dans le sentiment des infortunes. Caroline se présenta devant la bonne