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lustre origine ; oui, cette Deborah, jeune encore, fit à Londres un de ces voyages auxquels sont quelquefois forcées des filles de campagne. Abandonnée par un premier séducteur, livrée à la honte et à la misère, arrêtée, conduite dans les prisons, elle eut recours, je ne sais comment, à la bonté de M. Melvil ; il la retira d’un lieu infâme, la prit chez lui, et peu à peu oubliant avec elle cette sagesse dont il faisait profession, il se vit bientôt obligé de la marier afin de cacher ses propres fautes. Un homme du pays de cette femme consentit à devenir son