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qui exprimassent quelque pensée, car elle n’en avait pas une qu’elle osât avouer. Le silence de sa belle-fille lui imposait une gêne insupportable. Amélia venait de reprendre une place à côté de la porte par laquelle son père était sorti. Elle avait la tête appuyée sur sa main, le regard fixé sur un tableau placé en face d’elle. Le calme renaissait par degrés sur sa charmante figure ; on voyait qu’elle se réconciliait avec une situation qu’elle n’avait point méritée, et que ses réflexions ne portaient pas dans son âme le trouble d’une conscience