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trois milles, il fut obligé de les ôter et de marcher pieds nus. Bientôt les haies par dessus lesquelles il fallait passer eurent déchiré ses bas ; les terres labourées et les pierres tranchantes finirent par lui faire de cuisantes blessures. Caroline soutenait sa constance avec un soin infatigable. Quand ils trouvaient un ruisseau, elle lavait ses plaies, entortillait ses pieds avec de larges feuilles des plantes grasses qui croissent autour de marécages ; et quoiqu’elles fussent presqu’au même instant déchirées par la marche, elles rafraîchissaient un peu les chairs