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raison. Elle le laissa enfin partir, mais avec un serrement de cœur dont elle ne pouvait déduire aucune cause réelle. Caroline, non moins pénétrée du chagrin qu’inspire toujours l’absence, prit sur elle de le dissimuler, et chercha tous les moyens propres à soulager l’âme de sa mère adoptive. L’amitié lui fit atteindre ce but autant qu’il était possible, et mistriss Belmour se trouva moins agitée au déclin du jour. Montant dans sa chambre, elle fut étonnée de trouver sur une natte, auprès de son lit, la couche agreste de Caroline. Celle--