Page:Keralio - Amélia et Caroline, ou L’amour et l’amitié - Tome 1 - 1808.pdf/42

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 18 )

long-temps entendu les pas de leurs chevaux, qui, paraissant quelquefois se rapprocher, et ensuite s’éloigner, selon les sinuosités de la route, l’avaient long-temps tenue dans un état de crainte qui la rendait incapable de faire un seul mouvement. Elle se rappelait d’avoir entendu pousser un cri lamentable à son ami, et ce cri… sans doute avait été le dernier. Peut-être elle avait distingué les pas de Charles par une route opposée à celle des assassins, et peut-être la frayeur de se trouver dans la forêt seule et dans l’obscurité, l’avait poussée à