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son tour ? — Je l’ignore, ma mère, je ne sais même si elle est fille ou épouse. Je revenais de la ville : en traversant, après le coucher du soleil, l’ombre épaisse de la forêt, mon cheval a reculé avec effroi, et je n’ai pu le forcer à poursuivre sa route. Inquiet de sa résistance, et appercevant en effet quelque chose sous ses pas, je suis descendu, et mes yeux s’accoutumant à l’obscurité, j’ai pu distinguer un cheval mort, et, à quelques pas, un cavalier écrasé sous la chute de celui que probablement il montait. Le malheureux était percé de plusieurs