Page:Keralio - Amélia et Caroline, ou L’amour et l’amitié - Tome 1 - 1808.pdf/163

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 139 )

langage ; Améliá, quoique bien jeune, ne fut point trompée ; elle était venue guidée par un sentiment d’humanité ; elle se sentit touchée par le respecte dû à un plus grand malheur que l’infortune. Elle se dit à elle-même : « C’est l’épouse, la fille ou la sœur d’un proscrit. » Ce qu’elle voyait était de l’aisance pour une fermière, mais c’était la pauvreté pour une femme qu’elle supposa élevée dans l’opulence. Elle ne parla d’abord qu’indifféremment et sur divers sujets ; on la voyait embarrassée d’en venir au point où sa démarche devait natu-