2. Affligez-vous et gémissez d’être encore sous l’empire de la chair et du monde :
Si peu occupé de mourir à vos inclinations ; si agité par les mouvements de la concupiscence :
Si peu exact à veiller sur vos sens ; si souvent séduit par de vains fantômes :
Si enclin à vous répandre au dehors ; si négligent à rentrer en vous-même :
Si porté au rire et à la dissipation ; si dur, quand vous devriez verser des larmes de componction :
Si prompt à vous livrer au relâchement et à la mollesse ; si lent à embrasser une vie austère et fervente :
Si curieux de nouvelles, et de ce qui attire les regards par sa beauté ; si plein de répugnance pour ce qui abaisse et humilie :
Si avide de beaucoup avoir, si avare pour donner, si ardent à retenir :
Si inconsidéré dans vos discours ; si impuissant à vous taire :
Si déréglé dans vos mœurs ; si indiscret dans vos actions :
Si intempérant dans le manger et le boire, si sourd à la parole de Dieu :
Si convoiteux de repos ; si ennemi du travail :
Si éveillé pour des récits frivoles : si appesanti par le sommeil durant les veilles saintes, si pressé d’en voir la fin, si peu attentif en y assistant :
Si dissipé en récitant l’office divin, si tiède en célébrant, si aride dans la Communion.
Si aisément distrait ; si rarement bien recueilli :
Sitôt ému de colère ; si prompt à blesser les autres :
Si enclin à juger le mal ; si sévère à le reprendre :
Si enivré de joie dans la prospérité ; si abattu dans l’adversité :
Si fécond en bonnes résolutions, et si stérile en bonnes œuvres.