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médecine ; ceux-ci pour l’usage interne ou pour l’entretien de la vie spirituelle. Et pour qui veut bien examiner l’état de son âme, après qu’il l’a traitée par la méthode philosophique et rationnelle, il se trouve aussi malade qu’avant. Il n’a de la santé que les apparences et le vermillon dont les femmes de théâtre enduisent leur visage avant de se produire à la rampe. » (Les Deux Imitations de Jésus-Christ, le De Imitatione Christi et l’Imitation de Corneille, par Aug. Nisard), 1888, in-8o, p. ix, ssq.)

Henri Martin (1810-1885).

Quatre siècles ont passé, dit Henri Martin, bien d’autres passeront ; ce livre n’a pas vieilli et ne vieillira pas, parce qu’il est l’expression non pas la plus hardie, mais la plus générale, la plus acceptée, d’une des tendances éternelles de l’âme. On ne saurait parler qu’avec respect d’une œuvre qui tient une place dans l’histoire de l’humanité, et qui, fidèle à un de ses titres, a été la consolation de tant de milliers, on pourrait dire de tant de millions d’âmes ! Les hommes même qui vivent le plus éloignés du milieu moral où elle règne ne lui ont jamais refusé leur admiration. (Histoire de France, t. V.)

De Montalembert (1810-1870).

Enfin, comment oublier, parmi les merveilles du siècle d’Elisabeth, cet ouvrage que tous les siècles ont reconnu sans rival, l’Imitation de Jésus-Christ, dont le glorieux anonyme n’a point été complètement levé, mais dont l’auteur présumé, Jean Gersen, abbé de Verceil, vivait à cette époque, avec laquelle, du reste, l’esprit de ce divin volume se trouve parfaitement d’accord. C’est la forme la plus complète et la plus sublime de l’ardente piété envers le Christ, d’une période qui avait déjà enfanté le Rosaire et le Scapulaire en l’honneur de Marie, et qui se clot magnifiquement par l’institution de la fête du Saint-Sacrement, qui eut pour premier auteur une Sœur de Charité (sainte Julienne de Liège), pour confirmation le miracle de Bolsène, et pour chantre saint Thomas d’Aquin. (Histoire de sainte Elisabeth de Hongrie, par le comte de Montalembert, Paris, Debécourt, 1837, 2e édit., t. I, Introduction, xci.)

Mgr Darboy (1813-1871).

Après la Bible, qui vient de Dieu, l’Imitation de Jésus-Christ est, de tous les livres, le plus étonnant et le plus popu-