ni la mort ; ni le jugement, ni l’enfer ; parce que l’amour quand il est parfait chasse la crainte[1], & que c’est lui qui nous donne accès auprès de Dieu.
Il ne faut pas s’étonner que celui qui prend encore plaisir à pecher, redoute la mort & le jugement.
Mais si l’amour n’est pas encore assez fort pour vous retirer du vice, il faut du moins que la crainte de l’enfer vous en détourne.
Que si on neglige d’acquerir cette crainte salutaire, on est en danger de quitter bien-tôt le chemin de la vertu, & de tomber dans les piéges du demon.
SOyez vigilant & plein de ferveur dans le service de Dieu.
Il faut que vous vous demandiez souvent à vous-même : pourquoi êtes-vous venu ici ? & par quel motif avez-vous quitté le monde ? tout vôtre dessein n’a-t-il pas été de vous consacrer à Dieu, & de vous sanctifier ?
Efforcez-vous donc de croître en toute vertu ; parce que vous recevrez dans peu de tems la recompense de vos travaux, & qu’il n’y aura plus pour vous, ni crainte, ni douleur.
Pour un peu de peine, que vous
- ↑ 1. Joa. 4. 18.