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taire qu’un passereau, qui est tout seul sur le toit, mettez-vous à considerer avec amertume de cœur vos dereglemens[1].

Car un vrai ami n’épargne rien pour préparer à son ami l’appartement le plus magnifique & le plus commode qu’il y ait dans sa maison ; & en cela il fait voir qu’il l’aime.

Sçachez néanmoins que de vous même vous ne sçauriez vous disposer à me recevoir dignement, quand même vous ne penseriez à autre chose, & que ce seroit-là toute vôtre occupation durant une année entiere.

C’est donc par une pure charité que je vous invite à ma Table, comme si un riche invitoit un pauvre à la sienne, sans que le pauvre lui pût marquer autrement sa reconnoissance, que par un aveu de sa misere, & par de simples actions de graces.

Faites tout ce qui dépend de vous, & tâchez à le bien faire : recevez le corps de votre Seigneur & de vôtre Dieu, qui veut bien se donner à vous : recevez-le, non par coûtume, ou parce qu’on vous y oblige, mais avec crainte, avec reverence, & avec amour.

C’est moi qui vous ai convié à mon festin ; & je veux que vous y veniez. Je suppléerai à ce qui vous manque : venez seulement, & recevez-moi.

  1. Psal. 101. 8.