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sons, qui peuvent se presenter tous les jours ?

Il est même très préjudiciable de tant differer la Communion, parce qu’un trop long retardement ne fait qu’augmenter l’indevotion & la tiédeur.

Hélas ! bien des gens, ou tiédes, ou libertins, se font un plaisir de n’aller que rarement à confesse : & rien ne les détourne davantage de la Communion, que la crainte d’être obligez à vivre dans une plus grande retenuë.

O qu’il paroît peu de charité & de religion en ceux qui pour de foibles sujets s’abstiennent de communier !

O qu’on est heureux, & qu’on se rend agréable à Dieu, lorsqu’on tâche à se conserver dans une telle pureté de cœur, que s’il se pouvoir, & qu’il n’y eût nul inconvenient, on ne dût point craindre de s’approcher de la sainte Table, même tous les jours ? Que si par humilité, ou par respect, ou par quelque autre raison legitime on n’y va pas si souvent, cette crainte est loüable :

Mais si c’est manque de ferveur, on doit faire tout ce qu’on peut pour ranimer la devotion ; & Dieu qui aime la bonne volonté, fera tout le reste.

Pour ceux qui se trouvent hors