velles visites, sur le modele de Dieu même.
SEigneur, qui m’avez créé à vôtre image & à vôtre ressemblance, communiquez-moi vôtre grace, qui, comme vous me l’avez fait voir, est un don si excellent & si necessaire pour mon salut, afin que je dompte cette nature corrompuë qui me porte toûjours au mal, & qui ne peut que m’engager dans la perdition.
Je sens effectivement dans ma chair la loi du peché, qui repugne à la loi de mon esprit[1], & qui m’oblige presque malgré moi, de suivre le mouvement de la sensualité en beaucoup de choses.
Ainsi il m’est impossible de resister à la violence de mes passions, si vôtre grace ne vient dans mon cœur pour le fortifier.
J’ai besoin d’un puissant secours pour réduire une nature rebelle, qui dès le commencement a été portée au mal[2].
Car ayant perdu son innocence dans Adam, & tous les enfans d’Adam ayant eu part à la désobéissance de leur pere, la peine de ce peché est devenue commune à tous les hommes. Ainsi quand on parle mainte-