Car vôtre unique consolation doit être, que je vous afflige sans vous épargner[1].
Je vous aime de la maniere que mon Pere m’a aimé[2]. C’est ce que je disois autrefois à mes Disciples, en les envoyant, non pour amasser des richesses, mais pour soûtenir de rųdes combats : non pour acquérir de la gloire, mais pour vivre dans le mépris ; non pour ne rien faire, mais pour endurer de grands travaux ; non pour se reposer, mais pour produire beaucoup de fruit par leur longue & genereuse patience.
Mettez-vous bien ces paroles dans l’esprit, & ne les oubliez jamais.
SEigneur, j’ai extrêmement besoin d’un secours extraordinaire, s’il faut que j’arrive à un état où je sois libre de toute attache aux créatures.
Car tandis que quelque chose m’arrête & me retient ici-bas, il m’est impossible de voler jusques à vous.
Vôtre saint Prophéte desiroit avec ardeur de pouvoir s’élever de terre, quand il s’écrioit : Qui me donnera les aîles de la colombe, afin que je