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ceux qui promettent beaucoup, & ne donnent rien ?

Ou est vôtre foi ? demeurez ferme, & perseverez jusques à la fin.

Soyez constant, & ne perdez point courage ; la consolation viendra en son tems.

Attendez encore un peu, attendez ; vous me reverrez bien-tôt, & ma presence sera vôtre guérison.

Ce qui vous donne de la peine, n’est qu’une pure tentation ; & ce qui vous fait trembler, n’est qu’un vain phantôme.

Que vous sert de vous figurer dans un avenir incertain des évenemens chimeriques, qui ne peuvent qu’entretenir vos inquiétudes, & augmenter vos chagrins. A chaque jour sa propre peine suffit[1], & on n’a que faire d’y rien ajoûter.

Il est inutile de s’affliger, ou de se réjouir des choses que l’on s’imagine devoir arriver, & qui n’arriveront peut-être jamais.

Cependant l’homme est assez foible pour se laisser occuper de ces vaines imaginations ;  : & le peu de resistance qu’il fait aux suggestions de l’ennemi montre clairement quelle est la foiblesse.

Pour ce qui est du demon, il ne cherche qu’à perdre les ames, & il lui est indifferent de quelle maniere il les trompe ; que ce soit par de

  1. Matt. 6. 34.