Tout cela doit s’évanouir à la vue de vos jugemens terribles, dont je me sens menacé.
Qu’est-ce que tout homme mortel en vôtre presence ?
Le vase de terre osera-t-il s’élever contre celui qui l’a formé ?[1]
Comment se peut-on enfler des vains applaudissemens du monde, lorsqu’on est vraiment soûmis à la volonté de Dieu ?
Rien n’est capable d’inspirer de la vanité à celui qui aime la verité ; & toutes les louanges du monde ne sçauroient ébranler une ame, qui a établi son esperance en Dieu seul.
Car enfin ceux qui nous loüent, ne sont rien : ils passeront presque aussi vite que le bruit de leurs paroles : & il n’y aura que la verité du Seigneur qui demeure éternellement[2].
MOn fils, ne dites jamais autre chose sinon : que cela se fasse, Seigneur, si telle est votre volonté !
Que cela se fasse, ô mon Dieu s’il peut contribuer à l’honneur de vôtre Nom !
Que cela se fasse, si vous jugez qu’il me soit utile ; & si vous le jugez ainsi, disposez de tout à vôtre plus grande gloire !
Mais si vous voyez que je n’en