Il y a assez de gens qui parlent de moi : mais il n’y en a guéres qui m’aiment de tout leur cœur.
Il s’en trouve pourtant quelques uns qui pleins de lumieres spirituelles, & de saintes affections, soupirent sans cesse aprés les biens éternels, souffrent avec peine qu’on leur parle des biens passagers, & se font violence pour satisfaire aux necessitez du corps.
Ceux-ci entendent & comprennent ce que l’Esprit de verité leur dit dans le cœur.
Car c’est lui qui leur enseigne à mépriser les choses de la terre, & à aimer celles du Ciel ; à fuir la gloire du monde, à n’en point desirer d’autre que celle du Paradis.
JE vous benis, ô Pere celeste, Pere de mon Seigneur Jesus-Christ, qui avez daigné jetter les yeux sur la créature la plus pauvre, & la plus abjecte qui soit au monde.
O Pere des misericordes, source de toute consolation, je vous rends graces de ce que vous voulez bien quelquefois me consoler, quoique j’en sois tout à fait indigne.
Je ne cesserai jamais de vous benir : je vous louërai dans tous les