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Dites-moi un mot, qui serve à ma consolation, à l’amendement de ma vie, à l’honneur & à la gloire de votre saint Nom.


CHAPITRE III.

Qu’il faut écouter la parole de Dieu avec humilité, & que plusieurs n’y font guéres de réflexion.

Le Maître.

Mon fils, écoutez attentivement mes paroles, qui sont pleines de douceur, & qui valent mieux sans comparaison, que toute la science des Philosophes & des Sages de ce monde.

Mes paroles sont esprit & vie[1] ; & il n’en faut pas juger selon la raison humaine.

On n’y doit point rechercher une vaine satisfaction : mais on doit les écouter en silence, & les recevoir avec beaucoup d’affection & d’humilité.

Le Disciple.

Seigneur, j’ai dit en moi-même : Heureux est celui que vous instruisez, & à qui vous enseignez vôtre Loi, afin qu’avec vôtre grace il supporte doucement les miseres de cette vie[2] & qu’il n’en soit pas accablé.

Le Maïtre.

C’est moi, répond le Seigneur, qui dès le commencement ai inspiré les Prophétes, & qui jusqu’ici n’ai point

  1. Joan. 6. 64.
  2. Psal. 93. 12.