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À Lesbos, bandeau de début de chapitre
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VIII


Andrée avait une blessure nouvelle et profonde au cœur.

Mademoiselle Fernez était une vaillante et juste nature, qui ne se laissait pas facilement vaincre par l’adversité.

Le souvenir d’Eugène Badère s’effaça, comme un mauvais rêve, ne lui laissant qu’une haine toujours grandissante.

Celle de l’homme.

Son père l’avait ruinée.

Un autre mâle, son fiancé, après avoir essayé de la séduire par des promesses mensongères, l’avait odieusement volée.

Aucune loi ne pouvait atteindre ce monsieur.

Loin de le mépriser, ses camarades le traiteraient d’adroit, et l’on rirait du bon tour joué à des femmes sans défense.

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