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À LESBOS

un profond respect pour le culte reconnaissant l’obéissance à l’épouse.

Désormais assuré de pouvoir manger tous les jours, il ne voyait aucun inconvénient à cesser ses visites quotidienne à madame Fernez.

Cependant il résolut de ne pas rompre trop brusquement.

Puis madame Fernez faisait si bien la cuisine.

Il arriva à l’heure habituelle.

Pendant le repas, il remarqua que madame Fernez paraissait préoccupée ; souvent elle s’absorbait dans une muette et profonde méditation.

Cela l’inquiétait.

Depuis plusieurs jours la mère d’Andrée avait parlé à Eugène de ses parents du désir qu’elle éprouvait de les voir, de s’entendre avec eux au sujet du mariage.

L’orage allait-il éclater violemment ?

Serait-il obligé de se déclarer catégoriquement ?

Cela le contrariait, de penser qu’il allait peut-être s’engager plus avant.

Il lui répugnait d’avouer qu’il ne voulait plus penser à Andrée.

Il avait conscience de l’odieux de sa conduite.

Après le dessert, il s’apprêtait à se lever ; madame Fernez lui fit signe de rester assis.