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À LESBOS

tentative aussi audacieuse que de mauvais goût.

Andrée leva vivement la main.

Il se recula.

Il n’était que temps, sans cela il recevait un soufflet bien appliqué.

— Monsieur Badère, dit-elle d’un ton où l’on sentait gronder une sourde et violente colère, ne recommencez pas un pareil jeu, si vous tenez à rester notre ami.

Badère s’avoua qu’il devait renoncer à être le premier amant de mademoiselle Fernez.

Le mariage ne le tentait guère.

Quel parti prendre ?

Trois mois se passèrent.

De nouveau, il se trouvait sans occupation.

La misère allait-elle élire, encore une fois, domicile en son logis ?

Il broyait du noir, lorsque par une agence il entra en relation avec une usine du comté de Glascow.

Il saisit l’occasion avec joie.

Son départ serait un motif d’ajourner définitivement le mariage.

Henri Lafont avait raison.

Andrée était trop virile.

Une telle femme voudrait le dominer ; il avait