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À LESBOS

— Aucune d’arrêtée d’avance ; j’agirai selon les circonstances.

— Attention, il y a la maman.

— Avec des femmes seules, privées de tout protecteur, il n’y a pas grand chose à risquer.

— Tu deviens fort mauvais sujet ; tout à l’heure tu paraissais avoir des pensées plus sérieuses.

— Tes conseils portent leurs fruits ! Moi ou un autre, qu’importe, puisque mademoiselle Fernez est destinée au célibat agrémenté de nombreuses aventures galantes.

— Va de l’avant ; surtout tiens-moi au courant des péripéties du roman.

Les deux amis causèrent encore pendant quelques instants, puis ils se séparèrent.

Le lendemain, un dimanche, au moment où Eugène Badère entrait chez lui, il rencontra madame Fernez accompagnée de sa fille.

Andrée salua Eugène tout en rougissant.

Madame Fernez, en femme du monde, profita de la circonstance pour remercier l’ingénieur du service qu’il avait rendu à sa fille.

Eugène se montra tout confus de trouver tant de gratitude.

— Tout homme de cœur en aurait fait autant à ma place, murmura-t-il doucement, en s’incli-

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