je désire que tu écrives immédiatement à ton cousin qu’il doit comprendre que ses visites ne peuvent plus continuer.
— S’il me demande des explications ?
— Tu lui répondras la vérité.
— Pour qu’il se fâche, qu’il me provoque. Non, décidément je n’écrirai pas.
Andrée se leva ; elle toisa son père avec une expression de tel dégoût, qu’il rougit légèrement.
— Je crois, ajouta-t-elle, que tu oublies ton rôle d’homme.
— Allons ! des mots, maintenant. Tu lis trop de romans.
— Tais-toi !
— Je crois, qu’à ton tour, tu oublies le respect que tu me dois.
Elle se redressa plus hautaine.
— Alors, tu préférerais me laisser devenir la proie d’un être abject, que de te placer en face d’un lâche pour me défendre ? Ah ! tu es complet !
Sans vouloir entendre les mots orduriers que lui criait M. Fernez, Andrée se retira dans sa chambre.
À quelques jours de là, elle sortit pour faire quelques emplettes.