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III
Andrée ne regrettait pas le couvent.
La supérieure, avec son caractère morose, autoritaire, sans grandeur d’âme, facilitant sans scrupule l’espionnage des élèves par les élèves, avait trop souvent froissé mademoiselle Fernez, pour laisser dans le cœur de cette dernière la moindre trace d’affection.
Sœur Marie des Anges n’était plus qu’un souvenir fugitif, que la moindre impression nouvelle devait effacer pour toujours.
Pourtant, Andrée était triste de retourner chez elle.
La pauvre enfant comprenait que son père, leur mauvais génie à sa mère et à elle, allait enfin triompher de la volonté de sa femme.
Madame Fernez avait toujours désiré, faute d’une dot, donner à sa fille une bonne et complète