Page:Kellec - A Lesbos, 1891.djvu/254

Cette page a été validée par deux contributeurs.
252
À LESBOS

Andrée ne répondit plus rien.

Elle endossa une pelisse de fourrure, et se coiffa d’une simple mantille de crêpe.

Alors seulement, le vieillard vit qu’elle portait des habits de deuil.

— Je vous suis, dit-elle simplement.

Le prêtre reprit son manteau qu’il avait déposé en entrant sur une chaise.

Mademoiselle Fernez s’arrêta.

— Un mot encore, dit-elle.

— Je vous écoute.

— J’irai près de mon père, si vous pouvez m’affirmer que son lit, celui d’un agonisant, n’est entouré d’aucun contact impur.

— Je vous le jure.

— C’est bien, partons.

Une voiture était devant la maison. Tous deux y montèrent.

Pendant le trajet, ils n’échangèrent pas une parole.

Ils songeaient chacun de leur côté.

 
 

Depuis longtemps, M. Fernez vieillissait.

Il avait usé de tous les expédients pour vivre et jeter de l’argent en pâture à sa maîtresse.

L’aimait-il ?