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À LESBOS

Elle croyait fermement avoir été fidèle à ce seul principe de morale.

 
 

Ce soir-là, il y avait réception chez madame Salomon Smyth.

Quelques Français, ceux qui se tournent vers tous les soleils levants, encombraient les salons de l’hôtel de l’avenue Marceau ; çà et là, on rencontrait des citoyens de la libre Amérique, nés partout ailleurs qu’aux États-Unis.

Le clou de la soirée, était l’exhibition d’un médium fort en vogue sur les deux hémisphères.

Les Américains sont très friands de ces sortes de spectacles, nullement gratis.

Aussi remarquait-on, parmi les invités, le dessus du panier du monde spirite.

Quel dessus du panier !

Le passé de la nouvelle madame Smyth n’effrayait pas les adeptes d’Allan-Kardec, et pour cause.

On voyait au premier rang, placé près de Julie la Carotte, fort digne dans sa toilette de couleur sombre, madame Frisepoils, cinquante-cinq ans, conférencière habituée à parler devant les banquettes, épouse du jeune Anatole Frisepoils,