pugnait ; aucune issue, autre que l’antichambre, ne lui permettait de se dérober.
Il lui en coûtait de reparaître devant cette valetaille insolente ; puis, une puissance plus forte que sa volonté la clouait au sol.
Qu’allait-elle entendre ?
Du mal, lui criait un pressentiment, qu’elle ne pouvait chasser.
— Cette artiste vous est-elle connue ? questionna de nouveau M. Smyth.
— Non, je ne fréquentais pas ce monde ; seulement je sais qu’on l’accuse de faits scandaleux.
— En Amérique, on ne s’occupe jamais de la vie privée des gens.
— C’est un tort. En France, on ne reçoit pas chez soi, on ne protège pas certaines personnes.
— Enfin, que lui reprochez-vous ?
— Ses mœurs sont déplorables.
— Que vous importe, si elle exécute avec art nos commandes.
— Notre fortune ne doit servir qu’à encourager la vertu, et non à patronner le vice.
— Songez que les mœurs des hommes laissent beaucoup à désirer.
— Hélas ! à qui le dites vous ? mais ce sont là les prérogatives de votre sexe, et dont vous ne