Page:Kellec - A Lesbos, 1891.djvu/228

Cette page a été validée par deux contributeurs.
226
À LESBOS

rapports d’ateliers permettaient de répudier entre eux, observa plus attentivement son ami.

Il était soucieux, il baissait les yeux, comme pour fuir ceux de mademoiselle Fernez.

— Que vous est-il arrivé ? interrogea-t-elle anxieusement.

Gustave, au lieu de répondre, prit un siège et s’installa non loin du chevalet d’Andrée.

Son embarras paraissait augmenter.

Que se passait-il ?

— Mon ami, commença mademoiselle Fernez de sa voix grave et sympathique, quel malheur est survenu inopinément dans votre vie ? Parlez vite, avec confiance.

Il se taisait, le visage encore plus renfrogné.

— Oubliez-vous, continua-t-elle, que je suis une vieille et sincère camarade, capable de tout entendre, désireuse de partager toutes vos peines.

Elle essayait de sourire, pour réconforter le pauvre garçon, dont la mine déconfite commençait à l’inquiéter.

— Votre gaîté me fait mal, finit-il par répondre, en regardant Andrée d’un air profondément navré.

— Ma gaîté vous fait mal ? Voilà qui est étrange ! Aucun événement néfaste ne me menace,