— Soyez indulgente, je suis le pays d’Adèle.
— Ah ! je comprends.
Et mademoiselle Fernez mit une pièce de cinq francs dans la main du soldat.
— Allez, dit-elle, et buvez une bouteille à ma santé.
— Et à celle du séminariste ?
— Vous ferez mieux de prier pour son salut.
Andrée, par complaisance, dirigeait momentanément le cours de peinture d’une de ses amies,
Les élèves — de véritables gamines parisiennes — venaient chaque matin à l’atelier du boulevard de Clichy.
Laurence, soit pour servir de modèle, soit pour ranger l’atelier, arrivait en même temps que ces demoiselles.
Ce matin-là, tout ce petit monde, babillard et moqueur, semblait fort en éveil.
— Savez-vous la nouvelle ? demanda une grande fille à la mine vicieuse, au geste canaille.
— Non, répondit-on en chœur.
Chacun s’approcha de l’oratrice.
— Eh bien, Andrée Fernez, notre illustre maîtresse, a un amoureux.
— Ah ! Ah ! firent les fillettes.