gnoir de flanelle blanche, lorsqu’on heurta doucement à la porte.
Vivement elle se retourna pour cacher sa poitrine luxuriante, encore à l’air.
Onésime Barbot, sans attendre la permission, entra de son pas de dévot.
— Je vous dérange, ma cousine ? interrogea-t-il timidement.
— Non, mon cousin, c’est-à-dire…
Andrée achevait de boutonner sa robe de chambre.
— Le feu est-il à la maison ? demanda-t-elle de son ton sardonique habituel.
— Non, seulement il faut que je vous parle sans plus tarder.
— Elle est donc bien pressé, votre communication ?
Tout en parlant, Andrée se laissa choir, nonchalamment, sur un fauteuil.
Avant qu’elle eût pu prévoir l’action du jeune homme, celui-ci, la soutane débraillée, assez relevée pour laisser voir ses chausses de satin, tomba à genoux devant elle et se mit à lui débiter, avec l’aplomb d’une vieille recrue :
— Ma cousine, je vous aime, je ne puis vivre sans vous…
Andrée, les dents serrées par une folle envie