Page:Kellec - A Lesbos, 1891.djvu/206

Cette page a été validée par deux contributeurs.
204
À LESBOS

Andrée, impatientée, allait sonner de nouveau, lorsqu’Adèle se décida enfin à ouvrir. Elle était rouge, le bonnet de travers.

— Que vous est-il donc arrivé ? demanda-t-elle.

— Rien, mademoiselle.

— Vous avez la mine bouleversée ; votre rôti serait-il brûlé ?

— Non, mademoiselle.

Madame Fernez, une friande, voulut questionner à son tour.

— Vous n’avez pas laissé tourner la crême ?

— Non, madame, elle est prise et dorée à point.

Rassurés par de telles affirmations, chacun se rendit dans sa chambre, sans plus s’occuper de l’émotion d’Adèle.

Elle fut mise sur le compte de la chaleur des fourneaux.

En pénétrant chez elle, mademoiselle Fernez crut entendre un bruit inusité ; elle entra résolument.

Sous la clarté douteuse des persiennes baissées, elle ne vit rien de suspect. Vite, elle jeta bas ses vêtements trempés de sueur, souillés de poussière.

Elle venait à peine de se vêtir d’un large pei-