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À LESBOS

— J’éprouve sa vocation !

Elle eut la pensée de le jeter dans quelque aventure galante.

Elle n’en eut pas le temps.

Onésime regardait sa cousine à la dérobée, étonné, effrayé peut-être d’une telle parenté.

Elle pouvait lui nuire près de Dieu.

Un dimanche, après avoir entendu la messe à la paroisse, Onésime partit avec ses cousines pour le bois de Boulogne

Une promenade vraiment champêtre.

On rencontra bien, de ci de là, des impures, dont Andrée se plaisait à détailler les charmes.

En somme, la chasteté du novice reçut ni peu ni prou d’accrocs ; seulement il paraissait en proie à une grande agitation.

— Êtes-vous malade, mon cousin ? questionnait la terrible Andrée.

— Non, ma cousine, répondait-il de son air candide.

— Vous ne pouvez rester en place ; on jurerait que vous avez du poil à gratter dans le fond de votre culotte.

— Oh ! ma cousine !

On revint à la maison.

Malgré un violent coup de sonnette, Adèle, la bonne, tarda beaucoup à ouvrir la porte.