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À Lesbos, bandeau de début de chapitre
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XVI


Un mois venait de s’écouler.

Laurence convenablement installée dans une chambrette située rue Lepic, à Montmartre, se reprenait à espérer.

Jamais, à aucune époque de son existence, elle n’avait été aussi heureuse.

Elle n’était pas battue, même pas gourmandée.

Au contraire, mademoiselle Fernez semblait lui témoigner un certain intérêt.

Souvent elle se demandait si elle ne faisait pas, toute éveillée, un beau rêve, et si tout ce bonheur n’allait pas subitement disparaître sous le coup brutal de la baguette d’un mauvais génie.

Une pensée de tristesse décevante venait jeter son ombre sur cette joie paisible.

Laurence ne pouvait oublier Marie-Marthe.

Forcée, par l’égoïsme du capitaine Galbi, de renoncer à rechercher sa fille, elle avait, malgré