taille ; elle eût un éclat de rire sardonique, qui résonna ferme dans la sonorité de l’atelier.
Sur ces traits, restés purs, malgré les nombreux fils d’argent qui émaillaient ses cheveux vers les tempes, vint se plaquer ce masque froid, impassible, quelque peu ironique, à l’abri duquel elle a pu se moquer de tout et en rire, de crainte, comme Figaro, d’en pleurer.
Elle trempait déjà ses brosses dans le godet d’essence, lorsqu’un coup discret fut frappé à la porte.
— Entrez, cria-t-elle.
Une jeune fille, timide, gênée, pénétra dans la haute et vaste pièce.
Elle était coiffée d’un chapeau en feutre chiffonné, sur lequel des plumes défrisées étendaient lugubrement leurs longs rameaux, semblables aux branches d’un saule pleureur.
Sa robe, jadis noire, présentaient des reflets rouges ou verts, selon que les rayons du soleil venaient frapper l’étoffe défraîchie.
Elle avait des gants, mais les doigts sortaient par de larges déchirures.
Dehors, on comptait trente degrés à l’ombre ; pourtant, elle n’avait aucune ombrelle pour se garantir ; aussi la chaleur avait mis des pivoines sur sa face d’anémique.