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À LESBOS

C’était Auguste et Marceline qui se disputaient.

À partir du lendemain, la vie devenait commune pour ces trois êtres.

Auguste accepta le collage, parce qu’il désirait Laurence.

Ils restèrent quatre mois ensemble.

Pourquoi si longtemps ?

Parce que la jalousie de Marceline avait deviné la passion de son amant, et qu’elle lui avait dit :

— Si tu touche à ma sœur, je te flanque du vitriol au visage.

Le bel auguste tenait à son physique.

Aussi hésitait-il à mettre à exécution ses projets.

Puis, Laurence savait esquiver les tête-à-tête dangereux.

Mais la promiscuité faisait quand même son œuvre.

Les sens de Laurence s’éveillaient lentement, ils sortaient petit à petit de leur torpeur.

Elle n’aimait pas Auguste.

Peut-être le détestait-elle ?

Pourtant, elle devenait curieuse.

Elle avait des instants de défaillance où la lutte n’était plus facile.

Il profita d’une heure de somnolence.