Page:Kellec - A Lesbos, 1891.djvu/134

Cette page a été validée par deux contributeurs.
132
À LESBOS

tain art, surmonté d’une perruque rousse, chargé de bijoux, se leva pour venir au-devant de mademoiselle Fernez.

Cette caissière, une vieille garde usée jusqu’à la corde, voulait se montrer aimable ; elle ne parvenait, à force de sourire, qu’à érailler la couche de plâtre étendue sur ses joues couperosées.

— Par ici, madame, disait-elle en faisant entendre le grincement d’un ressort mal graissé.

Andrée, l’oreille choquée, l’observa plus attentivement.

Elle comprit aussitôt d’où venait ce bruit désagréable.

C’était le râtelier de la dame, qui rappelait indiscrètement sa présence.

Andrée dut se retenir pour ne pas éclater de rire.

La vieille la conduisit vers une table placée près d’une fenêtre.

— Vous serez très bien ici, affirma-t-elle.

Gracieusement, tout en grimaçant son éternel sourire maquillé, elle se mit en devoir de débarrasser sa nouvelle cliente de son ombrelle, de son album, de son chapeau.

Elle voulut lui enlever sa veste.

— C’est inutile, dit assez sèchement Andrée.

Dans quel milieu se trouvait-elle ?